« Bien pesé, bien pensé, bien dépensé »
ou "La pesée des pensées".
La
Balance : 09/11/2015
Une « bonne » balance doit être juste, sensible, et
fidèle.
La
balance est un instrument de mesure basé sur les lois de
la mécanique, elle fonctionne en
réalisant l'équilibre entre deux forces qui peuvent être de
natures différentes, mais dont au moins l'une est un poids. Il existe de fait
deux types de balances :
- type 1 : si les deux forces sont des forces-poids, la balance mesure des masses ; l'accélération de la pesanteur qui agit sur chacune des masses est identique ; en comparant les deux poids, on compare donc les deux masses ;
- type 2 : si l'une des forces n'est pas un poids, mais une force d'un autre type (élastique par exemple), la balance mesure des poids ; on effectue bien la comparaison de deux forces.( extract from Wikipédia)
Je
pose mes fesses sur le coussin
Je
pose mon popotin sur la chaise.
En
général, on n’aime pas trop son arrière-train
Car
il souligne votre embonpoint ;
Cet
arrondi est le révélateur de
notre humeur.
D’où,
quand je pose mes fesses,
je prends conscience que j’ai un poids
et
je le sais avec pertinence.
Le
fait de s’asseoir n’est pas un acte
anodin
Puisqu’il
nous ramène à notre fondement et à notre nature humaine.
Nous
le partageons très naturellement avec nos semblables ;
-
« Asseyez -vous, je vous prie , prenez place, installez-vous
confortablement,
je
vous sers quelque chose à boire » ?
Voilà,
si on est d’accord sur ce point, c’est une bonne base de discussion.
1)
La balance est un outil de référence bien précieux
qui nous rappelle notre état parfois bien
pesant
et c’est toujours avec une certaine appréhension
que l’on attend le verdict de l’aiguille ou des cristaux liquides qui
s’affichent.
« J’ai
perdu du poids, chouette » ou alors,- « Zut, j’ai pris du poids ».
L’acte
de lecture de la perte ou de la prise de poids
nous
est si familier
Comme
s’enquérir du temps qu’il va faire aujourd’hui.
La
météo de notre humeur s’en trouve bien souvent affectée selon l’affichage.
Fichtre !
On sait qu’on a du poids et probablement plus qu’on ne le souhaiterait
ou
de l’idée que l’on s’en fait.
Quand
tu te poses sur ton coussin, surtout ne va pas regarder la balance, sinon tu
vas flipper.
Tout
d’abord, détends toi à l’aise et prend conscience que si tes pensées te pèsent,
tu n’as pas besoin d’aller voir la
balance.
Bien
au contraire, en te posant, tu crées un
équilibre qui te libère de la balance.
Ce
petit balancement intérieur, c’est la conscience qui se pose.
Tu
commences même à prendre conscience du poids de tes pensées.
C’est
étonnant !
Elles
auraient du poids et elles pèsent tellement
dans ta vie que celle-ci en est
affectée.
Tu
triples-pèse !
Dès
que tu te poses, tu réalises que tes pensées te pèsent au point
que tu en ressens une légère pression,
parfois
même une oppression.
Bonne
nouvelle, si tu sens la pression,
qui
sont de natures différentes ;
Ta
posture devient la balance
Qui va devenir ton instrument de mesure.
Qui va devenir ton instrument de mesure.
Pas
utile de faire de la répression, inutile de tomber en dépression.
Au
bout d’un certain temps, ton attention, ta vigilance et ta conscience de
l’instant qui passe vont afficher un poids léger, léger, léger ….
Une
« bonne » balance doit être juste, sensible, et fidèle. Vous y
êtes !
2)
Quelques modes d’emploi pour la pesée
des pensées.
Depuis
la nuit des temps, c’est un savoir-faire artisanal
qui
grâce à un apprentissage régulier et quotidien
vous
ouvrira à l’art de « la pose et de la dépose des pensées » qui
s’élèvent.
Je
me pose, je me dépose je me
repose !
Déclinons dans le temps cette invitation :
« Je
me pose ; je suis posé, vous vous êtes posé »
Je
me dépose ; je suis déposé, vous vous êtes déposé »
« Je
me repose, je suis reposé ; vous vous êtes reposé. »
C’est une Valse en trois temps ;
Vous
pourriez vous dire : mais de quoi il parle, qu’elle est la question ?
Si
j’ose dire : l’application est
si naturelle !
-
Je pose la question ; la question est posée
-
Je dépose la question ; la question est déposée
-
Je repose la question ; la question est reposée.
Le
point est :
« Laissez
votre poids se déposer,
« Laissez
le son faire résonner son silence. (ou votre murmure résonner en silence)
« Laissez
la pensée qui s’élève simplement passer.
Une
pensée, une émotion est comme la
passante du sans- souci.
Il
y de fortes chances qu’elle va repasser, mais elle finira par se lasser.
Au
final, les pensées trépassent.
Elles
disparaissent et laissent place à votre état d’être.
Ce
mode d’être ne vous pèse plus.
La
pesanteur des pensées et des émotions a complétement disparu.
Vous
avez trouvé votre équilibre naturel.
Je
me prélasse…
Bonne
journée.
NBH :
note de bonne humeur : les Sages sont assis sur des coussins de lumière.
Nous,
les humains sommes assis sur la Matière ( ou la poussière).
Grace
à l’équilibre de la balance et « l’art de la pose et de la dépose »,
nous laissons la Lumière entrer dans la
Matière.
La
poussière est le marqueur du lien entre les étoiles et la terre, entre lumière et
matière.
Étincelle
d'éveil du 30 Janvier 2016
réf :
« Si
vous êtes assis en posture de méditation et que votre esprit n'est pas
pleinement en harmonie avec votre corps - si vous êtes par exemple préoccupé ou
angoissé -, vous éprouverez un malaise physique et les difficultés auront
tendance à se manifester plus facilement. Par contre, un état d'esprit calme et
inspiré influera grandement sur votre position et vous permettra de la
maintenir plus naturellement et sans effort. C'est pourquoi il est essentiel de
parvenir à une union entre l'attitude corporelle et la confiance née de la
réalisation de la nature de l'esprit. »
Pour aller plus loin :
Cf.
chapitre 5, page 136
Le
Livre tibétain de la Vie et de la Mort,
Nouvelle
édition augmentée, Le Livre de Poche