mercredi 13 avril 2016




« Bien pesé, bien pensé, bien dépensé »

ou "La pesée des pensées".



 

La Balance : 09/11/2015












Une « bonne » balance doit être juste, sensible, et fidèle.


La balance est un instrument de mesure basé sur les lois de la mécanique, elle fonctionne en réalisant l'équilibre entre deux forces qui peuvent être de natures différentes, mais dont au moins l'une est un poids. Il existe de fait deux types de balances :


  • type 1 : si les deux forces sont des forces-poids, la balance mesure des masses ; l'accélération de la pesanteur qui agit sur chacune des masses est identique ; en comparant les deux poids, on compare donc les deux masses ;
  • type 2 : si l'une des forces n'est pas un poids, mais une force d'un autre type (élastique par exemple), la balance mesure des poids ; on effectue bien la comparaison de deux forces.( extract from Wikipédia)





      Je pose mes fesses sur le coussin

      Je pose mon popotin sur la chaise.

 

    En général, on n’aime pas trop son arrière-train
   Car il souligne votre embonpoint ;
   Cet arrondi est le révélateur de notre humeur.

 

D’où, quand je pose mes fesses,

 je prends conscience que j’ai un poids

et je le sais avec pertinence.

 

Le fait de s’asseoir  n’est pas un acte anodin

Puisqu’il nous ramène à notre fondement et à notre nature humaine.

 

Nous le partageons très naturellement avec nos semblables ;
- « Asseyez -vous, je vous prie , prenez place, installez-vous confortablement,
je vous sers quelque chose à boire » ?

Voilà, si on est d’accord sur ce point, c’est une bonne base de discussion.

 

1) La balance est un outil de référence bien précieux

 qui nous rappelle notre état parfois bien pesant

 et c’est toujours avec une certaine appréhension que l’on attend le verdict de l’aiguille ou des cristaux liquides qui s’affichent.

 

« J’ai perdu du poids, chouette »  ou  alors,- «   Zut, j’ai pris du poids ».

 


L’acte de  lecture de  la perte ou de la prise de poids
nous est si familier
Comme s’enquérir du temps qu’il va faire aujourd’hui.
La météo de notre humeur s’en trouve bien souvent affectée selon l’affichage.
Fichtre !

 

On  sait qu’on a du poids et probablement  plus qu’on ne le souhaiterait

ou de l’idée que l’on s’en fait.


Quand tu te poses sur ton coussin, surtout ne va pas regarder la balance, sinon tu vas flipper.


Tout d’abord, détends toi à l’aise et prend conscience que si tes pensées te pèsent,  tu n’as pas besoin d’aller voir la balance.

 

Bien au contraire, en te posant,  tu crées un équilibre  qui te libère de la balance.

 

Ce petit balancement intérieur, c’est la conscience qui se pose.



Tu commences même à prendre conscience du poids de tes pensées.

C’est étonnant !

 

Elles auraient du poids et elles pèsent  tellement dans ta vie que celle-ci  en est affectée.

 

Tu triples-pèse !

 

Dès que tu te poses, tu réalises que tes pensées te pèsent  au point  que tu en ressens une légère pression,

parfois même une oppression.

 

Bonne nouvelle, si tu sens la pression,

c’est que tu réalises l'équilibre entre des forces

qui sont de natures différentes ;

 

Ta posture devient la balance
Qui va devenir ton instrument de mesure.

 

Pas utile de faire de la répression, inutile de tomber en dépression.

 

Au bout d’un certain temps, ton attention, ta vigilance et ta conscience de l’instant qui passe vont afficher un poids léger, léger, léger ….

 

Une « bonne » balance doit être juste, sensible, et fidèle. Vous y êtes !

 

2) Quelques modes d’emploi  pour la pesée des pensées.

 

Depuis la nuit des temps, c’est un savoir-faire artisanal

qui grâce à un apprentissage régulier et quotidien

vous ouvrira à l’art de  « la pose et de la dépose des pensées » qui s’élèvent.

 

Je me pose, je me dépose  je me repose !

 

Déclinons  dans le temps cette invitation :

 

« Je me pose ; je suis posé, vous vous êtes posé »

 

Je me dépose ; je suis déposé, vous vous êtes déposé »

 

« Je me repose, je suis reposé ; vous vous êtes reposé. »

 

 C’est une Valse en trois temps ;

 

Vous pourriez vous dire : mais de quoi il parle, qu’elle est la question ?

 

Si j’ose dire : l’application est   si naturelle !

 

- Je pose la question ; la question est posée

 

- Je dépose la question ; la question est déposée

 

- Je repose la question ; la question est reposée.

 

 

Le point est :

 

« Laissez votre poids se déposer,

 

« Laissez le son faire résonner son silence. (ou votre murmure résonner en silence)

 

« Laissez la pensée qui s’élève simplement passer.

 

Une pensée, une émotion est  comme la passante du sans- souci.

 

Il y de fortes chances qu’elle va repasser, mais elle finira par se lasser.

 

Au final, les pensées trépassent.

 

Elles disparaissent et laissent place à votre état d’être.

 

Ce mode d’être ne vous pèse plus.

 

La pesanteur des pensées et des émotions a complétement disparu.

 

Vous avez trouvé votre équilibre naturel.

 

Je me prélasse…

 

Bonne journée.

 

NBH : note de bonne humeur : les Sages sont assis sur des coussins de lumière.

Nous, les humains sommes assis sur la Matière ( ou la poussière).

 

Grace à l’équilibre de la balance et « l’art de la pose et de la dépose  », nous laissons la Lumière entrer  dans la Matière. 

 

La poussière est le marqueur du lien entre les étoiles et la terre, entre lumière et matière.

 







Étincelle d'éveil du 30 Janvier 2016 

 

réf :

« Si vous êtes assis en posture de méditation et que votre esprit n'est pas pleinement en harmonie avec votre corps - si vous êtes par exemple préoccupé ou angoissé -, vous éprouverez un malaise physique et les difficultés auront tendance à se manifester plus facilement. Par contre, un état d'esprit calme et inspiré influera grandement sur votre position et vous permettra de la maintenir plus naturellement et sans effort. C'est pourquoi il est essentiel de parvenir à une union entre l'attitude corporelle et la confiance née de la réalisation de la nature de l'esprit. »

 

  Pour aller plus loin :

Cf. chapitre 5, page 136

Le Livre tibétain de la Vie et de la Mort,

Nouvelle édition augmentée, Le Livre de Poche